Fake news des opposants et du Conseil fédéral

Lausanne – Lors de leur conférence de presse du 25 avril 2018 à Lausanne, les initiants ont exposé quelques-unes des innombrables fausses informations propagées par les opposants. L’Administration fédérale des finances, le Conseil fédéral dans son livret de votation officiel, ainsi que la Banque nationale suisse se rallient à cette désinformation organisée en vue de tromper les citoyens et de faire échouer l’initiative Monnaie pleine. Les procédés mensongers qu’ils utilisent violent les droits politiques et ont été dénoncés par le recours d’un citoyen auprès du Conseil d’Etat d’Argovie.

Le dossier complet peut être téléchargé ici.


Le système actuel fonctionnerait bien
Tant les opposants que le Conseil fédéral affirment qu’il n’y a pas lieu de changer le système actuel, car il fonctionnerait bien. En fait, si le système actuel n’a pas encore déployé toutes ces conséquences désastreuses en Suisse, tous les éléments sont déjà en place pour qu’elles surviennent de façon certaine à plus ou moins brève échéance:
- Des taux d’intérêts nuls et négatifs, appelés à perdurer, qui spolient l’épargne, ruinent les fonds de pension et les compagnies d’assurance-vie, entraînent une accumulation d’actifs à faible rendement mettant ainsi en danger leurs détenteurs le jour où les taux remonteront.
- Un endettement hypothécaire alimenté dans une large partie par la création monétaire, avec tous les risques afférents: poussée générale sur les prix des logements, distorsion de marché favorisant les ménages les plus aisés, risque majeur que les bas taux d’aujourd’hui soient payés par un effondrement des prix immobiliers.
- Des enrichissements et des appauvrissements sans cause, du fait du système lui-même.

La régulation bancaire aurait été massivement renforcée depuis 2008
Les opposants et le Conseil fédéral prétendent que ”depuis la crise financière, le Conseil fédéral et le Parlement ont accru les exigences en matière de liquidités et de fonds propres pour toutes les banques, et tout particulièrement les grandes banques.” (p. 14 livret de vote). Ces mêmes affirmations ont été proclamées à chaque nouvelle réglementation (Bâle I, Bâle II, Bâle III), sans qu’aucune de ces réglementations n’ait pu éviter la crise suivante…Avec la dernière réglementation Bâle III, le ratio capital/bilan est encore inférieur à ce qu’il fut avant la grande chute de 1995 !
Selon de nombreux spécialistes, les ratios devraient être d’au moins 25%, soit bien au-dessus des ratios préconisés par Bâle III. D’autres spécialistes ont montré que les ratios de capital sont très peu prédictifs des crises, alors que les ”crédits booms” le sont bien plus. La Suisse est en plein ”crédits booms” immobilier.
De plus, les mesures de renforcement de fonds propres ont fait exploser les coûts bancaires, pénalisant lourdement les petites banques, sans que l’objectif prudentiel ne soit atteint.
La réforme monnaie pleine propose une approche bien moins coûteuse et beaucoup plus sûre quant à ses résultats.

Garantie de 100'000.- sur les dépôts des clients des banques
Le Conseil fédéral et les opposants prétendent que l’argent des clients des banques est suffisamment protégé avec une garantie de 100'000 par client et par compte.
Mais ils ne disent pas que cette garantie est limitée à 6 milliards pour toute la Suisse, et qu’elle correspond donc à 1.4% des avoirs à vue en Suisse.
Dans un récent rapport, le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire estime que cette garantie ne permet pas de considérer que les avoirs sont sûrs en Suisse.

La Suisse s’isolerait en adoptant la MP en solitaire
Les transactions internes et internationales entre banques se font déjà en monnaie centrale, c’est-à-dire en monnaie pleine.
L’IMP ne changera rien aux opérations de change qui ont cours aujourd’hui: c’est toujours la monnaie de la Banque nationale qui transite, peu importe comment elle a été créée.
Les entreprises auront le même accès au crédit qu’aujourd’hui et les opération de change continueront à fonctionner de la même façon.
La sécurité de la monnaie pleine donnera un avantage concurrentiel aux banques suisses sur le plan international.

 
Nous restons à votre disposition pour toute question.

Meilleures salutations.

Jean-Marc Heim

076 422 45 32

 

Information complémentaire sur la conférence de presse